lundi 23 mars 2009

Et si l'on nommait un syndicaliste Préfet ? Cela mettrait un peu d'animation dans cette morosité?



Nous vivons des lendemains du 19 mars qui ne chantent pas beaucoup. L'horizon semble pas, non plus, très dégagé et demain s'annonce pire encore ?


Et dire que l'on a raccourci, le citoyen Capet pour en arriver là !

Tout à coup c'est une nouvelle qualifiée de bonne, par des optimistes, qui nous apprend :"Edouard de Rothschild, l'actionnaire principal du quotidien de la rue Béranger, vient de prendre la présidence du conseil de surveillance du journal. Alors que la presse écrite traverse une grave crise, la survie et l'avenir de Libération sont « désormais assurés », affirme le fondateur de la banque d'affaires Rothschild & Cie."


En réalité je ne me sens pas totalement rassuré. Pourquoi subitement ce sympathique banquier a-t-il décidé de se lancer dans l'humanitaire ? Alors l’idée me vient de me poser cette question simple : à quelle sauce va-t-il demander au bouillant Laurent Mouchard dit Joffrin d’accommoder son impertinente gazette. Pourra-t-elle encore s'intéresser aux déshérités abandonnés depuis que la plupart des médias sont entre les mains du club des nababs. En effet tous ces patrons de presse sont des copains de la madone rédemptrice du MEDEF et aussi du grand berger "agité" qui tient les manettes et gave de promesses non tenues le petit peuple de France!

La presse, on le clame partout, est bien malade mais toutefois l'espoir semble renaitre parmi quelques dirigeants depuis qu'ils ont constaté qu'en dépit de la crise les sinistrés de la finance ont réussi à ce refaire une santé ! Alors pensent-ils, avec raison, pourquoi les porte-voix du pouvoir ne mériteraient-ils pas d'être aidés eux aussi.


Comme le pouvoir semble totalement désintéressé il devrait leur proposer prochainement une sortie de crise sérieusement facilitée ? Contre un changement minime, puisque le système qui semble retenu est déjà expérimenté par la profession, souvent avec bonheur! Le lecteur aurait toujours le choix entre un grand nombre de manchettes mais les contenus proviendraient d'un tronc commun mais cela ne devrait pas choquer les lecteurs déjà habitués à ce genre de pratique depuis longtemps! Le changement envisagé semble en effet minime et la presse de demain sera toujours plus libre, plus indépendante et avantage très convainquant, ce léger changement la débarrassera de problèmes mercantiles! Tous les titres pourront être distribués gratuitement en laissant la liberté du choix de la manchette - celle à laquelle nous sommes fidèles- depuis parfois bien longtemps! Le seul petit changement, mais si peu important, concernera le contenu rédactionnel qui sera alors concocté dans une annexe proche du big patron ce qui évitera sans doute beaucoup d’erreurs dans la transmission des informations confidentielles si difficiles à contrôler.

Le seul problème non encore totalement résolu est pour le moment celui du financement global du projet. Mais il parait tout à fait raisonnable de faire preuve d'optimisme puisque l'équipe au pouvoir a su trouver une solution peu couteuse pour l'audiovisuel conditionné "National" . Il semblerait en effet que les gentils bénéficiaires du bouclier fiscal paillent d'impatience pour prouver que la France des riches est prête à devenir le fer de lance de la rénovation de notre presse qui demain pourra être, grâce à eux, déposée gratis sur notre paillasson copieusement enrobée de Pub de haut niveau!