…pouvons- nous sauter de joie ou, alors, sombrer dans le plus noir pessimisme ?

Le G20 et le sommet de l'OTAN viennent de permettre au Président Barak OBAMA de mesurer sa popularité chez nous en Europe.

Constat: elle est très grande, au point de faire un peu d'ombre à nos gloires nationales...mais qu'importe puisque Barak la nouvelle star rompue aux contacts, manœuvre à l'aise sur tous les terrains ! Et pourquoi les pauvres moutons d'Europe résisteraient-ils à son charme? L'homme est en effet direct et semble bien à l'aise dans ses baskets et jongle avec des milliards de dollar comme nous, ses frères européens le faisons avec des centimes d’euro. Partout ou il passe il sème la joie, il est vraiment irrésistible et avec lui l’argent coule à flots ! A Londres on a claqué un paquet de fric pour tenter de remettre en état de marche le capitalisme international sans obtenir pour autant la certitude d’un avenir clément. Mais ce qui fut le plus rassurant, ce fut de constater que ce troupeau de nantis avait suivi le guide fidèlement dès qu’ils furent assurés de pouvoir poursuivre à l’aise et au chaud leur dure vie de protecteurs de la planète déguisés en tartuffe !

Doit-on en tirer, pour autant, la conclusion que le dur métier d’avocat permet une adaptation rapide et un accès facilité au bling - bling!, aux paillettes qui assurent un vedettariat aussi assuré que juteux quelque soit la stature de celui qui y aspire ? Il semble bien naturel que l’on puisse se poser la question aujourd’hui?

Madré le sympathique Obama qui à Londres a semblé snober quelque peu notre grand berger, puis qui tout naturellement, à Strasbourg, se révéla si chaleureux avec son cher confrère qui un peu avant lui avait confirmé son allégeance en regagnant sagement le giron de l’OTAN ! Ce qui lui assurait, sans doute, une certaine gratitude…de façade ,assortie d’une communication exemplaire, ponctuée de bisous affectueux?

Ces gens là, en nous donnant l’illusion que tout est simple, nous font penser à des prestidigitateurs débutants. Il est vrai que leur jeu de rôle est si bien huilé et si abondamment approvisionné en paillettes qu’ils nous entraineraient facilement dans une sorte de spirale festive, irréelle. Toutefois le réveil peut se révéler douloureux pour les plus humbles de la planète. Et je ne suis pas le seul à craindre ce triste réveil puisque Jacques Attali, dans son blog, termine son papier du jour par la réflexion qui suit :

« Au total, tout se passe malheureusement comme si, à coté de mesures très utiles et courageuses , dont j’espère infiniment qu’elles suffiront, on mettait en place un immense plan de relance aveugle, non dirigé vers la sauvegarde des banques, ni vers les secteurs d’avenir, et non financé, qui pourrait se terminer , dans deux mois ou dans deux ans , par des faillites, une hyperinflation, et un formidable plan d’austérité.

Tout se passe comme si les alcooliques anonymes, tout heureux de leurs bonnes résolutions, avaient décidé, au sortir de leur réunion, de prendre un dernier verre. Pour la route. »

En effet comment pourrait-on croire sérieusement à un lendemain serein ?