J’étais en maraude sur la toile lorsque je suis tombé sur cet article de “Valeurs actuelles” qui concernait un député européen en campagne et intitulé :
« Peillon, un parachutage tranquille »
Sous ce titre prometteur, était étalée une évidence : « débarqué de sa circonscription du Nord-Ouest par Martine Aubry, Vincent Peillon rallie les troupes socialistes du Sud-Est. » et Valentin Goux narre avec vivacité l’arrivée du grand homme dans son territoire de chasse. La lecture de son article est fort plaisante et rappelle simplement que « le maire de Lyon Gérard Collomb s’était opposé à sa désignation avant d’être contredit par le vote des militants … »
Joyeux carnaval PS ou une poignée d’intellectuels suivis aveuglément par quelques inévitables gogos imposent aux électeurs de gauche leur candidat ! On comprend alors plus facilement pourquoi la France d’en bas ne vote plus volontiers pour eux même si, Peillon, croit utile d’affirmer sans hésitation : «Attention, ce scrutin est à un tour, il faut donc voter massivement et sanctionner les dérives libérales dès le premier tour. Quand vous votez LO, en vérité, vous votez pour la droite. »
Voila une déclaration qui va surement combler de bonheur Olivier Besancenot !
Il parait tout de même utile de savoir que dans ce Nord qu’il vient de quitter Vincent Peillon est qualifié de « fortune de mer ». En effet il s'agite beaucoup sans que rien ne change au PS mais cela ne le dérange guère car il ne met jamais ses mains dans le cambouis.
François Ruffin en parle, assez abondamment, dans son livre
"LA GUERRE DES CLASSES». Il précise d’entrée: « je ne tiens pas à m'acharner sur un individu. C'est juste mon spécimen de proximité. Vincent Peillon. Un socialiste moyen, passé par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel: d'Henri Emmanuelli à Dominique Strauss-Kahn , de Lionel Jospin au NPS, d'un discret "non" au référendum de 2005 à un "oui" au traité de Lisbonne en 2007, en passant par un "soutien personnel" à Ségolène Royal en 2006... »
Et voila qu’aujourd’hui l’agrégé de philosophie fait campagne à Saint-Étienne., s’improvise supporter tout en déclarant : « J’ai passé trente ans à ignorer le football, et puis mes enfants ont grandi. Depuis que je les accompagne au Parc des Princes, il a bien fallu que je m’y mette. »
C’est une histoire bien française qui se tricote sous nos yeux éberlués.
Alors simplement souhaitons bonne chance aux électeurs de gauche qui voteront au scrutin européen car leur avenir, même préparé par un Peillon, est loin d’être assuré radieux !
Sincèrement, vous croyez encore que demain l’Europe deviendra subitement plus sociale même si elle est présidée par un Cohn-Bendit ?
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