mercredi 9 juin 2010

La crise…sans doute jusqu’à la St Perpet ?

- Dossiers chauds ?

Il n’y a pas si longtemps que nos dirigeants nous assuraient que l’Euro était la monnaie de référence qui finirait par supplanter le dollar en raison du colossal déficit accumulé par nos amis américains et puis, tout à coup, voilà que notre vaillante Europe se met à trembler et que l’Euro vacille ! La belle unité -de façade- affichée par les dirigeants de notre Europe libérale -qui a eu un peu de mal a se concrétiser- risque fort de se craqueler, ce qui au fond ne changera rien puisque de toute façon ils finiront bien par se rejoindre pour faire le malheur de leurs peuples, bernés simplement, une fois de plus ! En fait nos politiques dont la suffisance est aveuglante mais dont la compétence est moins flagrante ne sont en fait que des assistants du «Marché ». Ce dernier dominé par Wall Street mène la danse sans se soucier outre mesure des imprécations du si paternel Président Barack Obama.

Jour après jour, il apparaît de plus en plus clairement que des banques et des fonds spéculatifs américains jouent l’éclatement de la zone euro et nos spécialistes verbeux nous racontent des histoires peu crédibles en pensant nous rassurer !

Il y a peut de temps Jean Quatremer* un authentique spécialiste en la matière écrivait: « Selon des informations fiables, émanant à la fois d’autorités de marché et de banques, une grande banque d’investissement américaine (qui a bénéficié du plan de sauvetage des banques US) et deux très importants hedge funds (dont l'un s'est illustré en jouant avec les subprimes de sinistre mémoire) seraient derrière les attaques contre la Grèce, le Portugal et l’Espagne. »

En somme une affaire presque anodine, dans ce monde ou l’argent règne en maitre exigeant, mais pour le béotien en économie que je suis cette explication a tout de même sérieusement éclairé ma vieille lanterne et renforcé mon scepticisme !

Alors il me semble clair que nous ne sommes pas prés de sortir de cette spirale infernale et pour moi qui suis dans la dernière phase de ma vie je considère que j’ai peu de chance de pouvoir constater une véritable amélioration des conditions de vie du peuple de France ! En ce qui concerne les privilégiés qui vivent « Aux frais de la Princesse » pas de véritable angoisse, leur douce vie continuera de s’écouler comme un long fleuve tranquille. Dans une telle société inégalitaire il semble logique que : « Les jeunes aient ce sentiment d’être les laissés-pour-compte de cette société d’abondance. Ils parlent avec colère de leur appartenance à la génération des bac + 5 à 1 000 euro. Les idées de la décroissance sont donc beaucoup plus facilement compréhensibles pour eux. Il va falloir apprendre à vivre beaucoup mieux avec beaucoup moins. »

C’est à ce moment là qu’est intervenu Christian Rozé qui m’a interpellé sur le thème des apôtres de la décroissance et il semble bien que Paul Aries l’ai convaincu que : « que nous allions dans le mur car notre mode de vie actuel est intolérable pour la planète, que notre survie est en jeu, que nos ressources sont limitées, que les pauvres finiront bien par se révolter...

Et de proposer de vivre autrement de façon à préserver notre capital terrestre.

Vivre en polluant moins, en limitant nos avoirs inutiles bien souvent, en se faisant plaisir sans accaparer les ressources d'autrui… »

Et mon interlocuteur de conclure : « Bref, un exposé passionnant, une voie tracée mais malheureusement un parterre de gens assez intellectuels alors qu'il faudrait convaincre le plus grand nombre !



Il s’agit donc d’une nouvelle voie explorée par une minorité de gauche dont le chef de file semble être Paul Ariès, politologue et écrivain qui répète à loisir une vérité incontestable : « Les crises accouchent en effet plus souvent d’Hitler et de Staline que de Gandhi. Les crises nous font oublier ce que nous savons, comme le prouve la relance du nucléaire. La crise est génératrice de misères matérielles mais aussi morales. »

Je ne terminerai pas mon papier sans citer une dernière fois ce Paul Aries très réaliste :



« Pour cela, il faudrait réussir à prendre le pouvoir… »



Et si cela se passait ainsi que ferait alors cette gauche qui se proclame de gouvernement et est particulièrement sensible au confort que lui procure le libéralisme ?

Il parait en effet difficile de mettre dans le même sac ceux qui dirigent et ceux qui n’ont d’autre choix que de subir ?

*Jean Quatremer journaliste à Libération.
Biographie: