dimanche 30 mars 2008

Le triomphe programmé de l'argent roi!

"A partir d'un certain âge si on se réveille sans douleurs c'est qu'on est mort !" C'est ce que me déclara avec un beau sourire ma copine Arlette, fringante mais presque nonagénaire, en rentrant de la manifestation pour la défense des retraites. J'avais personnellement du m'abstenir d'assister à la manifestation en raison de vieilles douleurs mais cela n'a pas empêché Madame Arlette -qui n'a aucun lien de parenté avec la grande Laguiller- de me chanter "Ramona" de belle façon!

Tu ne te rends pas compte que face à "la mécanique implacable" défendue par le gouvernement le processus aboutira pour nos jeunes "à avoir moins de retraites même en travaillant plus longtemps"!

J'ai, après des efforts méritoires, réussi à convaincre ma vielle complice que je n'étais pas si stupide et que j'avais bien pigé que si l'équipe au pouvoir s'acharnait à détruire tous nos acquis sociaux ce n'était pas pour nous offrir une fin de vie plus confortable et pas davantage un avenir meilleur pour nos jeunes! Que j'ai moi aussi constaté que le but était seulement de permettre aux plus riches, à leurs copains, associés et parents, d'engranger encore plus de dividendes sur le dos des gentils travailleurs!

C'est affligeant me déclara-t-elle mais hélas bien réel !

Comme les jeunes accusent les vieux d'avoir facilité l'arrivée de la droite dure au pouvoir et que les vieux constatent qu'à part quelques écervelés qui braillent, tant et plus; rien de bien positif ne se dessine à l'horizon! Alors, la question lancinante du moment devient: combien de temps cette mauvaise plaisanterie va-t-elle pouvoir durer ?

Est-il raisonnable d'imposer aux travailleurs un retour au temps du patron roi?
Notre pauvre France ne serait-elle habitée que par de gentils moutons et par des veaux bien dodus?

Je crois que l'on peut se poser la question ?

Mais comme je suis un optimiste forcené je crois au sursaut populaire. Finalement la réponse de notre gentil petit peuple en surprendra, je l'espère, plus d'un !