jeudi 19 juin 2008

L'Europe imposée ...


...Spectacle permanent mais assez affligeant ...


Comment pouvoir se sentir à l'aise dans une Europe taillée pour les seuls financiers et marchands? Il n'est déjà pas facile de vivre décemment dans notre France perpétuellement bricolée par des sécuritaires qui n'ont pas d'autre but que de restreindre toujours plus nos libertés fondamentales.

Si j'en crois les propos que me tiennent en ce moment les anciens correspondants des radios et télévisions étrangères qui ont été en poste à Paris et qui aujourd'hui ont essaimé aux quatre coins de la planète avec lesquels j'entretiens -puisque encore vivant- des contacts amicaux, notre "talentueux" Président -l'affirmation n'est pas de moi- est considéré par certains comme un libéral viscéral,les autres ont sincèrement cru -au moins au tout début- que nous avions hérité d'un authentique défenseur des droits de l'homme , d'un leader capable de réveiller la belle si bien endormie, par Tonton et "le grand Jacques" d'incontestables hommes d'état, certes différents, mais au fond tous deux assez semblables, qui tenaient les manettes alors que Nicolas grandissait !

Le leurre du chef proche du peuple a bien fonctionné et mes amis admettent facilement l'excellence du discours sur "la rupture" mais hélas depuis tant de contradictions sont venues brouiller la belle image! Aussi tous sans exception se déclarent lassés par ce spectacle permanent!
Et ce ne sont pas les déclarations faites après l'épopée irlandaise qui peuvent beaucoup conforter ces amis de la France. Alors c'est surtout l'agacement qui prévaut au moment ou notre pays va devoir assumer la présidence de l'Union européenne !
Ce ne sont pas non plus ces déclarations très claires qui peuvent déclencher dans le peuple de France un optimisme délirant:
...

« Nous prenons acte de la décision démocratique des citoyens irlandais avec tout le respect qui lui est due, même si nous la regrettons. (…) Le traité de Lisbonne a été signé par les chefs d’Etat ou de Gouvernement des 27 Etats membres et la procédure de ratification est déjà achevée dans 18 pays. Nous espérons donc que les autres Etats membres poursuivront le processus de ratification. Nous sommes convaincus que les réformes contenues dans le traité de Lisbonne sont nécessaires pour rendre l’Europe plus démocratique et plus efficace et qu’elles lui permettront de répondre aux défis auxquels sont confrontés ses citoyens. »

Quant au secrétaire d’Etat aux Affaires européennes français, Jean-Pierre Jouyet, tout d'abord « effondré » par le « non » irlandais, il s’est ensuite repris, déclarant que « l’Europe n’est ni en panne ni en crise ».

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso ne s'est pas démonté et a déclaré que malgré le « non », le traité « n’est pas mort ». « La raison d’être du traité de Lisbonne est de résoudre des problèmes spécifiques. Lorsque 27 gouvernements décident d’adopter le Traité de Lisbonne, ils ne le font pas juste pour s’amuser. Ils l’ont fait parce qu’il y a un problème et nous devrions trouver un nouveau moyen pour travailler ensemble dans une Europe élargie. Le problème est toujours là. »

Curieux propos ?

Quant à François Hollande il a demandé à Nicolas Sarkozy, qui s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne, une réorientation des politiques communautaires. Selon le premier secrétaire du PS, “l’Europe est une nouvelle fois contestée (…) parce qu’elle ne donne pas une perspective qui corresponde aux préoccupations des peuples”.

Les dirigeants européens doivent se réunir à Bruxelles en fin de semaine prochaine pour trouver un moyen de sortir de l’impasse créée par le "non" irlandais.

Mais peut-on faire confiance à un José Manuel Durão Barroso président désigné de la Commission européenne qui selon Martin Schulz, le président du groupe socialiste au Parlement européen déclare : "Quand il parle aux socialistes, il est socialiste. Quand il parle aux libéraux, il est libéral. Il dit aux gens ce qu'ils veulent entendre".



Comme un mauvais présage ? Il semble en effet bien difficile d'avoir droit prochainement à l'Europe dont rêve les peuples puisque l'on sait que La Commission européenne va recommander jeudi aux chefs d'Etat et de gouvernement la poursuite du processus de ratification du traité de Lisbonne en dépit du "non" irlandais! C'est José Manuel Barroso qui l'a déclaré mercredi sans aucune gène apparente en bon démocrate ?

Moutons de France, de toutes couleurs et de toutes provenances surtout ne vous réveillez pas car cela pourrait nuire gravement à la préparation des instruments nécessaires à notre prochaine et nouvelle tonte qui devrait se révéler une fois de plus particulièrement efficace!