mercredi 27 août 2008

La politique à la française : un vieux barnum assez décevant !

Nous traversons une formidable période car sans fournir le moindre effort nous pouvons constater que notre système démocratique se révèle assez pervers!
Comme elle est loin notre révolution française et oubliés ses excès ! On ne parle plus beaucoup de la noblesse à l'ancienne mais doit-on pour autant être fiers de la nouvelle aristocratie générée par l'argent et qui depuis ce grand bouleversement n’a jamais plus quitté le haut du pavé! En effet si nos hobereaux de l'ancien régime ont disparus il est facile de constater que ceux qui les ont remplacés - une multitude de notables générés par notre suffrage universel- les nouveaux ne sont guère plus attachants !

Pourtant les lamentations qui nous parviennent de la classe politique veulent nous faire croire qu’il faut être un saint ou un laïque totalement désintéressé pour s'engager dans cette voie qui nécessite de tout sacrifier sur l'autel de notre démocratie qui pourtant fait tout ce qu’elle peut pour indemniser ses fidèles serviteurs ! Ce choix semble si peu intéressant que certains choisissent cette option directement avant la fin de leurs études. Il semble qu’aujourd’hui on entre en politique comme autrefois on entrait en religion ! Mais pourtant le résultat n’est pas automatiquement assuré et le label du premier échelon basique cette capacité qui permet d’aborder sérieusement la politique alimentaire, doit être validé par le suffrage universel et ce n’est jamais gagné d’avance, surtout si l’on est un besogneux! Alors dans ce cas particulier il faudra avant toute chose, durement batailler dans un appareil politique où généralement l’accueil n’est chaleureux que le temps du paiement de la cotisation. Si l’on a du charisme et beaucoup de chance on peut espérer devenir un élu mais pas pour autant très rapidement un notable : c’est pourtant le prix à payer !

Il y a, toutefois, des précédents connus de tous, que des personnages insignifiants, voire falots, mais particulièrement pugnaces, soient parvenus a faire carrière en politique au point de ne jamais en sortir. Allant jusqu’à préférer, par exemple, le Sénat à la plus luxueuse des maisons de retraite ! C’est hélas tristement vrai ! Cela est d’autant plus incompréhensible alors que l’on sait que ces serviteurs du peuple tirent généralement le diable par la queue et que pour beaucoup d’entre eux c’est le chômage qui les guette et dans des conditions peu enviables!

C’est sans doute à ce risque de grande précarité bien ressenti par la majorité que l’on doit le comportement courageux et téméraire de ces représentants du peuple qui préfèrent généralement rester dans l’alignement du chef que de prendre des risques qui peuvent subitement hypothéquer une carrière prometteuse. Finalement les moins doués arrivent généralement facilement à défendre la veuve et l’orphelin dans leur circonscription et à se comporter en séance en authentiques godillots relayant des propos révolutionnaires du type : « Travailler plus pour gagner plus » simplement pour faire plaisir au chef !

Qui pourrait trouver ce type de comportement étonnant ? Certainement pas la majorité de leurs électeurs qui les réélisent sans problème vu que ces derniers confondent leurs permanences avec des bureaux de placement ou encore des centre sociaux distributeurs de friandises et l’on doit bien reconnaître que leur turbin marche très fort !

C’est à cela aussi que l’on reconnaît que nous vivons dans une république étonnamment prospère qui sait particulièrement bien gérer son troupeau !

Donc en fait, rien de bien nouveau dans le ciel de notre hexagone et surtout cela ne me semble pas une bonne raison pour baisser les bras. Tout cela finira, peut-être, un jour si notre bon peuple se fâche tout rouge ! Mais en l’état actuel de notre si brillante situation nous devons bien vivre cette sorte de cauchemar ?

Qui vivra verra même si pour moi l’espoir est un luxe qui me semble inaccessible : sans doute une conséquence de l’âge !

Qui vivra verra !