mardi 2 septembre 2008

Des politiques cyniques ou peut-être simplement inconscients et finalement transparents?

La rentrée, quelle rentrée ? Ironisait jeudi en Mayenne Nicolas Sarkozy : "On annonce ma rentrée, mais je n'ai pas vu où était ma sortie."

Tous les indicateurs économiques sont au rouge : la croissance est en panne, le moral des ménages en berne et des chefs d'entreprise ne vont pas mieux. Quant à l’inflation elle galope et en plus on enregistre même une légère hausse du chômage en juillet .Mais c’est un Président serein qui lance le RSA !

Mais pourquoi serait-il inquiet puisque son opposition est déliquescente depuis qu’il a su semer le trouble au sein de la gauche avec sa formidable ouverture ! En fait le petit peuple de France n’a pas été très surpris par la réussite d’une si belle opération car depuis longtemps il avait compris que la différence était minime entre un socialiste rallié à la société de marché et la droite pure et dure mais avenante qui roule pour le grand capital ! Le petit peuple était déjà en état de choc et la casse de tous les acquis sociaux -l’héritage que leur avaient laissés les anciens- a pu se poursuivre sans générer de réactions sérieuses !

En fait notre « Grand berger » peut prêcher tranquillement ses balivernes sur les vertus du travail puisqu’il n’a qu’un unique opposant sérieux, mais fort démuni, en la personne de François Bayrou qui, il faut bien le reconnaître, fait preuve de beaucoup de pugnacité voire de hargne! Gênant Bayrou le président du MoDem: sans doute mais il est bien seul ! Cela n’empêche pas ses analyses d’êtres percutantes .Il a déclaré dimanche «Les Français ne veulent pas d'un projet socialiste mais d'un projet humaniste».

La formule employée par Chevènement est tout aussi juste : "Il est temps que le PS se reprenne pour refonder la gauche sur des bases républicaines et offrir au peuple français une alternative véritable au fondamentalisme de marché dont l'échec est partout visible". Et dans un communiqué il précise "Le PS a donné le sentiment de se désintéresser des questions de fond, qu'il s'agisse de la crise économique mondiale ou des risques d'une nouvelle guerre froide sur notre continent".

Il semble évident que la classe ouvrière ne compte plus beaucoup sur le club des présidentiables du parti socialiste pour lui assurer un avenir décent !

Alors les regards se portent sur le sympathique postier de Neuilly-sur-Seine qui de plateaux télé en studios radiophoniques est devenu un acteur incontournable de cette comédie politique contemporaine qui nous est servie quotidiennement. Certains esprits curieux s’interrogent à droite comme à gauche. Comment, sous Sarko 1er, ce sympathique révolutionnaire arrive à exister alors que l’information est bien verrouillée ? Nicolas Sarkozy propulserait-il Besancenot pour gêner la gauche institutionnelle comme Mitterrand avait, bien avant lui, contribué à favoriser Le Pen pour contrer la droite classique ? Il semble toutefois clair que Besancenot serait moins gênant en député européen que sur son vélo de La Poste. Il rejoindrait un certain Daniel Cohn-Bendit, et il pourrait à l’occasion se montrer irrévérencieux vis-à-vis du pouvoir en place. Il pourrait devenir prochainement une sorte de chargé de l’animation souriante, un poste qui semble bien lui convenir ?

Mais tout cela ne peut pas être qualifié de sérieux, alors que peut-on attendre de nos politiques, godillots mais grands gastronomes ? Peut-être devrions nous suggérer à notre grand berger de les rémunérer au SMIG ou au rendement ce qui aurait l’avantage de les rendre plus inventifs et améliorerait les performances de ces champions républicains déjà redoutables ?

Il ne s’agit, bien sur, que des séquelles laissées par une belle nuit aussi cauchemardesque qu’incertaine vécue par un labellisé « vieux con naïf de France » peu satisfait par la prestation que le monde politique lui offre en ce moment!

Alors ce matin, être navré me semble très insuffisant !