Tout d’abord quelques extraits significatifs de la chronique d'Alain-Gérard Slama Le Figaro .fr Débats du 26/11/2008
«…. Le Parti socialiste n'est pas seulement déchiré par les ambitions personnelles que favorise notre système semi-présidentiel. Il implose, sous l'effet de la crise mondiale, qui radicalise en son sein le heurt entre deux aspirations qui n'ont jamais trouvé leur synthèse. Ces aspirations n'ont jamais cessé d'opposer deux gauches, incarnées, d'un côté, par les partisans de la réforme progressive par l'État, et, de l'autre, par les tenants de la société civile, décentralisée, fédéraliste, autogestionnaire ou participative. Les premiers plus proches de Marx, et les seconds plus proches de Proudhon…. »
… " Toutes choses égales d'ailleurs, et toute révérence gardée, les socialistes français sont dans la situation de ces rats de laboratoire rendus fous par une expérience qui consiste à leur présenter un morceau de fromage, en les soumettant simultanément à une décharge électrique. »…
… « L'ultime paradoxe est que, si le Parti socialiste maintient encore un semblant d'unité, il le doit à la bipolarisation de
Nous proposons à votre sagacité, sans les commenter, une sélection de petites phrases «plus ou moins révélatrices »prononcées pendant le parcours du combattant de la première secrétaire :
Vincent Peillon : "Ce n'est pas une République bananière et ce n'est pas le mensonge médiatique organisé par quelques malfaisants qui va faire plier ceux qui considèrent que la rénovation et le vote doivent être respectés".
Pierre Moscovici : "On ne saura jamais vraiment qui a gagné le vote de vendredi soir. Il y a des anomalies ici, marginales, il y en d'autres là, et puis il y a les us et coutumes du Parti socialiste, cette élection n'est pas plus tricheuse qu'une autre".
Benoît Hamon : "On n'a pas le droit de casser le principal parti de France pour une ambition individuelle" (en parlant de Ségolène Royal).
François Hollande : "On savait que le parti serait divisé, mais il n'y a pas deux partis socialistes, il n'y en a qu'un".
Lionel Jospin : "Dans le socialisme, les néos, ceux qui étaient contre les vieux et pour le neuf, n'ont pas toujours laissé de bons souvenirs".
Vincent Peillon : "Notre unique préoccupation, ça été un peu le disparu du congrès, c'est Nicolas Sarkozy. Si on veut battre Sarkozy, les militants le savent, il faut élire Ségolène Royal" (Meeting de Royal au gymnase Japy, à Paris)
Ségolène Royal : "J'ai un contact particulier avec le peuple. Cela fait ma force et intrigue certains." (Le Monde)
Jack Lang : Les partisans de Ségolène Royal ne sont pas tous "de la première heure et elle-même n'est pas née l'été dernier" (Déclaration sur RTL)
François Bayrou (président du MoDem) : le PS dit : "Je choisis que le pouvoir actuel de Nicolas Sarkozy reste en fonction pendant dix ans" (Déclaration lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI)
Bertrand Delanoë : "Je suis le seul à n'exprimer aucune revendication de pouvoir, rien pour ma personne, tout pour mon parti, le rassemblement et les Français"
Harlem Désir: "C'est comme si un candidat proposait de rembourser leurs impôts aux électeurs qui votent pour lui". (Réponse à Ségolène Royal qui promettait de "rembourser" les cotisations des militants les plus modestes.)
Benoît Hamon : "Pour relever l'épreuve de la crise sociale et politique qui s'annonce et pour engranger les conquêtes, il faut maintenant convaincre nos concitoyens. Il faut incarner une gauche vivante et décomplexée".
Daniel Cohn-Bendit : "C'est drôle, le PS copie les Verts d'il y a quelques temps, ils se verdissent à toute allure"
Martine Aubry : "Si je gagne, je tendrai la main à Ségolène, ce sera la première à qui je passerai un appel pour lui dire: nous ne sommes pas rassemblées sur la même ligne politique mais nous devons être unies pour les Français. Si je perds, j'attendrai qu'elle me passe un coup de téléphone et moi, je travaillerai toujours pour mon parti".