Laurence Parisot a présenté à la quarantaine de représentants des fédérations professionnelles et des organisations territoriales l'avancement des travaux patronaux sur le dossier des retraites. Hier matin, à l'issue de sa rencontre avec Eric Woerth, la présidente du Medef, accompagnée du négociateur patronal pour les retraites, Jean-François Pilliard, et de Benoît Roger-Vasselin (relations du travail), avait pointé le « double enjeu » en termes de niveau de vie pour les Français et de « compétitivité du site France ».

« Sur la question du financement, le Medef reste totalement opposé, tout comme la CGPME, à une augmentation des taux de cotisation et n'entend pas que le dossier des retraites chapeaux soit rouvert. En revanche, au nom de l'équité entre les générations, il compte ouvrir la réflexion sur une contribution des retraités, au motif qu'ils vivent en moyenne mieux que les actifs aujourd'hui. Les retraités paient un taux de CSG inférieur à celui qu'acquittent les salariés (6,6 % contre 7,5 %). »

Il devient de plus en plus difficile de rêver alors que chaque jour nous apporte son lot de désillusions. Les plus fragiles devront donc continuer à quémander de l’aide humanitaire pour assurer un minimum indécent dans un monde ou l’argent coule à flots dans les poches des banquiers et des grands industriels! Le quart monde est déjà bien représenté et beaucoup de retraités vont encore grossir les rangs de ce parti qui menace de devenir majoritaire « Les oubliés de France », n’en déplaise à nos dirigeants qui pètent dans la soie et qui banquètent joyeusement sans se soucier de ce fameux déficit qu’ils nous agitent comme un justificatif universel. Cela ne les empêche pas de continuer de creuser le trou et de courir le monde afin de nous faire croire que notre pays ne compte pas pour du beurre dans le grand orchestre mondial ! Le pipeau fonctionne à plein régime et nos géniaux dirigeants s’apprêtent une nouvelle fois à nous présenter la facture de leur débordante générosité. Les caisses sont vides et comme il est hors de question que les plus riches acceptent de perdre un centime de leurs faramineux dividendes pour aider les plus faibles il semble évident qu’ils vont trouver le moyen de ponctionner les vieux moutons de France retraités bien trop riche qui eux ne devraient pas rechigner pour cracher, une fois de plus, au bassinet pendant que les pilleurs de notre secteur social sourire aux lèvres se congratuleront abondamment en constatant l’efficacité d’un parlement godillot permettant une grande efficacité négative tout en sauvegardant l’illusion démocratique !

Retraités, mes frères, nous allons être plumés une nouvelle fois sans broncher ? Nous contenterons-nous de verser en silence quelques larmes de crocodiles sur feu notre pouvoir d’achat ?