mardi 30 novembre 2010

Pauvre France, ils marchent sur la tête ?

- Actualité

Nous ne sommes pas le seul pays déboussolé de la planète terre mais cette constatation ne nous semble pas suffisante pour nous conforter, même, un tout petit peu!

Rien, en effet, ne nous a été épargné puisque le thème favori de nos gouvernants n’a toujours pas changé. C’est Fillon l’optimiste, récemment requinqué, qui l’a martelé dans les oreilles frémissantes, mais pas toujours franchement attentives, des godillots de la république : «… obligation de continuer à réformer la France, parce que "la crise n'est pas finie". »

Et comme une bonne nouvelle arrive rarement seule, le peuple médusé a pu découvrir simultanément ce nouveau gouvernement de combat, ou des durs de durs sont prêts à tout pour maintenir au château, leur leader qui de toute façon va laisser des traces de son passage destructeur. Léger frisson dans le peuple a l’énoncé de ce rappel séduisant de cette formule qui à fait mouche : "l'élan de la réforme est bien intact"?

On ne peut plus douter que l’imagination soit enfin au pouvoir bien que la tête pensante paraisse toujours aussi nébuleuse ? Avec un petit plus tout de même: Copé n’est plus avocat mais patron de l’UNP une sorte de général placé en embuscade avec ses troupes prêt à intervenir pourquoi pas avec ce bon Dominique de Villepin, afin de sauver la virtualité de notre république ?

Que voilà une situation rassurante ? D’autant plus rassurante qu’en face dans l’opposition on est cool en dépit du mal que se donne Ségolène pour ressembler à « Tonton 1ère époque» celle des vestes mais qui ne renonce pas ! Quant aux seconds couteaux ils lorgnent en direction de Lucky du FMI, celui qui tire toujours plus vite que son ombre. Ils ont bien raison car est incontestablement le plus dangereux et surtout le plus crédible pour les électeurs de droite en rupture de banc.

Alors au vue de toutes ces choses si positives nous les moutons de la base comment pourrions nous ne point être ébahis par notre démocratie génératrice de bonheur à tous les étages parlementaires car pour les autres c’est beaucoup moins affirmé mais le peuple ayant été inventé pour souffrir sur terre et récompensé au ciel tout semblera normal tant que la ligne directe continuera d’être en panne ?

Mais voila que tout à coup, alors tous les jeux semblaient bien calés, un trouble fête tout en muscle et à la parole rare vient subitement prêcher la révolution. Et sa déclaration est simplement fracassante : "Pour faire la révolution, on ne va pas prendre les armes, on ne va pas aller tuer des gens […] Pas d'armes, pas de sang... A la Spaggiari !" C’est l'ancien joueur de l'OM. M. Cantona qui entre en scène et qui attaque les vrais responsables de la crise à savoir les banquiers et personne n’est véritablement triste lorsqu’il déclare en affichant une belle assurance : "La révolution est très simple à faire aujourd'hui. Le système tourne autour des banques, donc il peut être détruit par les banques. C'est-à-dire qu'au lieu qu'il y ait 3 millions de gens qui aillent (manifester) dans la rue, ces 3 millions, ils vont à la banque, ils retirent leur argent et les banques s'écroulent" .Il précise encore : « Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques » et « A travers le réseau social Facebook, c'est carrément un appel mondial qui a été lancé. »

Que va-t-il se passer ? Les grands argentiers de la planète vont-il se faire harakiri ?

Le 7 décembre n’est plus très loin, le suspense est véritablement angoissant ?

Est-ce seulement une preuve supplémentaire que notre société marche sur la tête comme Cantona le publicitaire?