vendredi 28 janvier 2011

Les larmes de nos crocodiles?


La Corse, nul ne l’ignore, a ses pleureuses professionnelles et cela a, peut-être, incité nos dirigeants à s’essayer dans ce genre, à la fois éprouvant mais aussi rassurant et peut-être au final payant. Et c’est avec un professionnalisme jamais pris en défaut que l’on porte en terre les petits gars de chez nous victimes innocentes de luttes politiques qui ne les concerne pas !

Toutefois, il n’est pas particulièrement confortable, lorsque l’on se trouve tout en haut de la pyramide du pouvoir, d’assumer les loupés -appelés aussi bavures- de petits « chef d’œuvre » réussis par les services, hautement spécialisés, dont dispose notre état républicain pour être à même de prouver au monde que la France, sous l’impulsion du « Grand Berger », reste une grande nation. Une république exemplaire, qui accepte de payer le prix du sang pour accréditer le mythe de la grandeur certifié d’une république qui se veut sécuritaire ?
Alors notre grand homme est devenu tout naturellement un orfèvre en hommages posthume un rôle ou sa sobriété légendaire lui a permis d’atteindre chaque fois l’excellence !

Le mouton de la rue apprécie ou pas ces événements tragiques auxquels il ne s’habitue pas, toutefois la masse se borne à constater que la cote de « sa peau » reste basse et tristement stable !
Doit-on croire que le développement prometteur de l’industrie du funéraire soit un moteur en ce qui concerne le rayonnement de notre nation ?
Quant à l’opinion publique qui n’a jamais véritablement approuvé notre participation au conflit d’Afghanistan instrumenté par BUSCH -le suppôt du capitalisme mondial- sous le fallacieux prétexte d’aller défendre le monde libre ! Ce n’est hélas qu’une triste galéjade qui en plus de sacrifier nos enfants participe à la ruine financière de notre nation ce qui vaudra au peuple quelques tours de vis supplémentaires avec à la clé beaucoup de misère induite, simplement pour que l’on puisse continuer de jouer avec les puissants de la planète !

Même le mouton le plus limité finira par comprendre que tout cela n’est pas raisonnable et que nous allons droit dans le mur simplement pour satisfaire une obscure motivation
Pourquoi ne pas trouver réconfortant l’enthousiasme affiché par notre classe dirigeante depuis la chute d’un Ben Ali si accueillant et ne voilà,-t-il pas que le dictateur d’un paradis voisin semble sérieusement menacé ?
Le veau d’or serait-il subitement gravement en danger ?
Par pitié rassurez-nous, ne nous laissez pas plus longtemps dans cette cruelle incertitude sur l’emploi de nos forces spécialisées?
Au fond, cette vie de château dont rêve tant de nos politiciens semble bien déformer, notablement, la perception des aspirations humaines les plus limpides…