jeudi 20 janvier 2011
Tohu-bohu en Europe…
…ou le populisme rampant et chaotique progresse alors que sur l’autre rive de la Méditerranée la Liberté renait ?
Pourquoi ne pas le dire cette révolution du Jasmin non encore aboutie mais en marche nous offre une bouffée d’air pur, une respiration à nous les citoyens de la vieille Europe sclérosée, gangrénée par le libéralisme triomphant ou la finance tient le haut du pavé et ou nos dirigeants mènent la grande vie tout en nous promettant des lendemains de moins en moins réjouissants.
Sous le prétexte de concertations indispensables à la bonne marche du G8 ou du G20 notre Nicolas III saute dans son bel avion blanc et parcours la planète sans aucune modération sous n’importe quel prétexte en véritable VRP du capitalisme mondial et il croise aussi parfois un collègue un certain DSK "rafistoleur" d’un système qui pressure toujours plus les peuples au profit d’une minorité de possédant !
2012 n’est plus bien loin et les partis en mesure de gouverner sont déjà en alerte rouge et nous offrent un spectacle désolant mais pour aucun d’entre eux la situation n’est particulièrement simple. A droite comme à gauche les appétits sont aiguisés et les postulants nombreux sans que l’électeur de base en soit le moins du monde étonné ou contrarié voire tout à fait concerné. Il semble bien que les moutons de France ont finalement admis que notre belle Vème république était dans un tel état de délabrement que remplacer à sa tête un Nicolas III par un DSK Ier ne changerait pas beaucoup la donne et n’allégerait pas de beaucoup les charges qui oppressent les classes laborieuses. On est installé dans la France du spectacle, qui est partout et ou le mouton gogo est ravi ou lassé, généralement indifférent ce qui arrange au fond nos politiques; car même s’ils ne sont élus que par une minorité l’essentiel pour eux est de dégager une majorité leur permettant de gouverner, à leur convenance, entre amis, ce qui n’est pas toujours totalement simple, mais assez souvent juteux !
A ce spectacle désolant est venu s’ajouter la partie européenne de nos déboires avec dans les meilleurs rôles les intermittents de l’Europe, élus, fonctionnaires, consultants représentants une majorité de droite rétrograde et autoritaire dont le but principal est d’offrir de plus en plus l’Europe au libéralisme mondial en nivelant les conditions de vie des peuples par le bas. Sans s’arrêter longuement sur le cas de cet ancien pays de l’est qui du marxisme pur et dur a sauté dans les bras du capitalisme sauvage en nous proposant une loi permettant la mise sous tutelle d’une presse déjà bien malade. Cela a tout de même permis à la gauche de se livrer à une opération promotionnelle orchestrée par son grand leader historique un certain Daniel Cohn-Bendit natif de Montauban mais de nationalité allemande, soixante-huitard repenti dont l'essentiel de la carrière politique s’est déroulée au sein des institutions de l'Union européenne, comme député européen depuis 1994 . Leadeur charismatique et grande gueule il transforme parfois un parlement assez austère en salle de spectacle et il donne alors libre court a son inspiration débridée. La dernière bronca en date est récente c’est Viktor Orban le Premier ministre hongrois dont le pays assure la présidence semestrielle de l’Union européenne jusqu’au 30 juin qui en a bénéficié. Venu présenter aux eurodéputés les priorités pour l’UE, Orban a été accueilli par des Une blanches de journaux hongrois portant la mention « censuré » brandies par les élus du groupe écologiste bâillonnés en signe de protestation contre sa loi sur les médias. Très isolé, le chef des conservateurs, le Français Joseph Daul, a présenté Viktor Orban comme « un grand Européen » et affirmé qu’il n’avait « aucune raison de douter » de l’engagement de la Hongrie de modifier la loi si nécessaire.
Cette Europe qui ne nourrit bien que ceux qui la serve et qui penche toujours plus à droite, ce qui représente pour les peuples concernés un danger d’asservissement bien réel, tant que l’Europe sociale ne sera pas harmonisée ,ce qui n’est pas dans l’air du temps.
A moins que la révolution du Jasmin ne joue un rôle de détonateur?