samedi 12 février 2011

Un espoir démesuré provoqué par un leurre démocrate ?



Moubarak le dictateur s’est finalement retiré en abandonnant tous ses pouvoirs aux militaires, ses fidèles compagnons, dont les éléments les plus connus ont encore les mains tachées du sang des martyrs de cette révolution inachevée…
…Alors, est-ce faire preuve de pessimisme que d’oser poser la question naturelle qui nous brule les lèvres : quel avenir va s’offrir au peuple qui croit que la liberté est à portée de sa main ? Qui peut aujourd’hui échafauder un scénario convenable en étant certain que sa mise en œuvre dans la grande transparence annoncée ne sera que simple formalité ?
La situation de départ peut accréditer l’idée que tomber plus bas est quasiment impossible et que les catégories les plus fragiles devraient profiter de cette aubaine pour améliorer quelque peu leurs conditions de vie ? Il se peut aussi que rien ne change sur le plan matériel, si ce n’est que logiquement la pression policière devrait être sérieusement allégée, et une république instaurée ? Pour le moment il parait urgent d’attendre et de voir comment tout cela va évoluer et pour le moment il me semble bien hasardeux de pratiquer la politique fiction tant que l’armée qui jouit de formidables privilèges n’a rien concédé et prône simplement le retour à la normalité sous la conduite d’un officier supérieur assez peu rassurant ?
Souhaitons que cette jeunesse qui a su déstabiliser ce régime dictatorial parvienne à imposer une démocratie souriante et cela en dépit de la crise mondiale et avec en embuscade la puissance du capitalisme flamboyant qui est capable d’installer un nouveaux maitre pas beaucoup plus amène que celui qui vient de chuter lourdement !
Pour nous qui avons une longue expérience de la démocratie traitée à la sauce française, ce qui ne nous protège pas des relents peu ragoutants, provenant de notre élite dirigeante jugée par le plus grand nombre, au minimum, décevante !
Alors nous souhaitons bonne chance à cette jeune révolution Égyptienne, avec l’espoir que les relais de la grande finance internationale déjà à pied d’œuvre, ne leur mitonne de drôles lendemains qui chantent ?