mardi 13 septembre 2011

Hôpital et Bagatelle…

Une séance de dialyse c’est long, tristounet mais hélas incontournable ! Alors que faire pendant tout ce temps, lire sans aucun doute et pourquoi ne pas somnoler, rêver aussi entre deux séances de lecture ?

Si à chaque début de séance, il règne dans l’unité une agitation canalisée par un protocole strict, une fois les branchements réalisés l’essaim des soignants se retire? Souvent, il faut que le robot se fâche tout rouge pour voir réapparaitre, pas forcément celle qui vous a branché mais la femme en blanc qui se trouve à proximité au moment de l’alerte. Généralement elle disparaît plus rapidement qu’elle n’est apparue. Quant aux activités qui meublent l’espace temps entre ces différentes périodes de pointes cela reste un mystère. Nul doute que les champions de la productivité qui veillent sur Monod aient trouvé des taches nobles pour meubler ces quelques creux.

Ce qui est certain c’est que cette énigme ne passionne pas beaucoup le clan des patients!

Donc le temps s’écoule lentement en dialyse et le moindre petit incident devient facilement un scoop monumental. Ce fut le cas hier, alors que je devais offrir l’apparence d’un coinceur de bulle authentique. Je fus tiré de ma torpeur par un gentil gazouillis, une sorte de ronronnement à deux voix. Cela m’a distrait un moment car je n’arrivais pas à comprendre s’il s’agissait de vieux amants qui se retrouvaient ou de futurs amants qui s’adonnaient à des rites prénuptiaux. Finalement c’était un aspect de la dialyse tout nouveau pour moi, mais comme l’amour m’endort je n’ai pas lutté, heureux de constater que ces tourtereaux ne résistaient pas à l’envie de se prouver qu’ils étaient vivants et virils dans un environnement de rêve !

De la galanterie servie en dialyse je n’y aurais surement pas songé ! Mais l’on ne pense pas à tout !