lundi 21 novembre 2011

Un week-end sous le soleil…


… c’est bon pour le moral !

Demain retour à l’usine Monod, cela sera un autre jour, pour poursuivre quoi ? Sans aucun doute possible, la même histoire qui ne mène nulle part !

Une amie m’a offert une occasion de quitter ma cage de la rue de Mer et m’a fait découvrir de petites routes sinueuses ou elle fait courir son chien, au-dessus de la falaise, en direction d’Yport.

Ce parcours avait quelque chose d’un peu déroutant car, j’avais dés le départ, admis que le danger rodait autour de nous. Notre amie n’a plus qu’un œil, en service et son chien qui courait devant la voiture me semblait en danger bien que cet animal, fougueux mais gentil, obéisse parfaitement à la voix de sa maitresse. Le danger ne venait pas seulement de notre amie mais aussi des routes que nous empruntions. Elles étaient si étroites, si sinueuses, si encaissées et toujours a double sens, rendant problématique tout croisement d’un véhicule roulant en sens inverse avec, entre les deux, ce brave chien pas particulièrement conscient du danger. Je dois avouer, avoir été en alerte rouge, le temps de cet exercice de funambule ! Tout c’est finalement bien passé car le numéro était bien mieux réglé que je ne supposais au départ. « Tom » et sa maitresse ont exécuté, un sans faute, devant mes yeux ébahis ! J’en suis fort aise et rassuré !

A l’arrivée sur l’esplanade du Casino d’Yport mon déambulateur me permit de me dégourdir les jambes. Toutefois rien à voir avec le marathon des Htes Falaises, mais j’ai beaucoup apprécié cette récréation inattendue et si gentiment accordée !

Nous sommes rentrés avant qu’il ne fasse nuit, « Tom » avait regagné sa place à l’arrière du break et lorsqu’un paisible passant se présentait à proximité des aboiements dissuasifs ne l’incitait pas à flâner !

Un insipide programme diffusé par notre télévision de Service Public m’ayant obligé à un repli stratégique dans ma datcha, quelques nuages, ne tardèrent pas à envahir mon pauvre crane pourtant bien oxygéné au cours de cette journée assez exceptionnelle pour moi. Il est vrai que la perspective de retrouver demain, ce cadre, en fin de vie, appelé atelier de la dialyse, dans cet hôpital-usine ou faire des économies est devenu l’unique préoccupation !

J’en étais là de mes réflexions lorsque je me suis décidé à me réfugier dans un sommeil réparateur.

C’est une douleur lancinante de type brulure qui me réveilla. Après avoir allumé mon chevet je constate qu’il est 3 heures. J’éprouve des difficultés sérieuses pour retrouver une certaine verticalité mais au bout d’un certain temps je parviens à poser mes pieds sur une partie fraiche du sol de ma datcha. Je reste immobile car ma stabilité est douteuse. La douleur redevenant supportable j’envisage de regagner mon lit mais je me rappelle que mon masque anti- apnée est tombé entre mon lit et le mur et soudain, pensant l’opération facile je décide de le récupérer. Je constate alors que je suis comme paralysé. Mon corps échappe à mon contrôle et je m’écrase à plat ventre sur le lit mais le sommet de mon crane heurte la cloison et le sang jaillit. La scène du crime devint rapidement spectaculaire car tout ce passe au ralenti. Je mets un peu de temps avant de contrôler la situation mais j’y parviens enfin mais alors je constate que le décor a bien changé. Je fini par me rendormir dans ce triste environnement. Je suis sanguinolent et j’ai une compresse au sommet de mon crane dolent. Je n’ai pas pu récupérer mon masque anti apnée, mais qu’importe, je suis toujours vivant même si je suis devenu un incontestable épouvantail !

Au fond ce n’est qu’une histoire banale celle d’un pauvre type qui chaque jour peut contempler sa dégringolade ou mieux encore sa déchéance !