samedi 28 avril 2012

La vie en dépendance?


Pas franchement agréable mais hélas répétitif !
28 avril 2012

Réveil peu triomphant autour de 6 h30 j’ai l’impression d’avoir passé ma nuit non pas dans un sommeil profond mais dans une sorte de somnolence plus ou moins virtuelle mais j’ai une forte envie de bouger !
Je m’empare, sans plus attendre de la télécommande de mon lit électrique et je positionne mon buste presqu’à la verticale, la manivelle de mon volet roulant me permet de faire pénétrer le jour dans ma datcha, je constate que les chats ont désertés même le Rounet !
La négociation de la sortie de mon lit est un peu compliquée mais finalement me voila assis sur le bord de ce dernier en équilibre précaire prêt à revêtir ma tenue d’intérieur. Encore un petit effort et me voici dans mon fauteuil assis devant l’ordinateur pour visionner les messages du jour. La moisson n’est pas exceptionnelle, de la pub comme tous les jours et rien en provenance des enfants ! Survol rapide de l’actualité toujours braqué sur le duel Sarko-Hollande qui pour moi agit en révulsif ! Je me mets en route vers la cuisine avec les précautions d’usage ou je retrouve mon second fauteuil et je constate que l’Yveline n’est pas descendue et n’a pas allumé non plus sa radio, la maison est totalement silencieuse. Le sac des médicaments est comme tous les matins sur la table et j’entreprends le transfert des petites pilules des boites dans le pilulier, un rituel bien rodé. Comme chaque matin je pelle consciencieusement les deux pommes qui n’attendent sur un coin de la table du petit déjeuner. Je constate que mes compléments alimentaires prescrits par l’hosto manquent sur la table, comme je n’ignore pas qu’il y en a un stock dans la véranda toute proche je me mets donc en route, sans perdre de temps car le travail presse. Je débloque facilement la porte de liaison, en bois, j’ouvre à la suite, sans problème, le premier battant de la porte vitrée et je tente d’incérer mon buste dans cet espace étroit mais c’est à ce moment là que les difficultés apparaissent. Impossible  de franchir l’obstacle de face, alors je négocie un passage de chant avec montée de marche. Les points possibles d’accrochages ne sont pas très francs et çà coince. Je me tortille pour me dégager et c’est à ce moment là que je constate que ma jambe droite flanche inexorablement, je m’affaisse lentement et je me retrouve au sol le cul sur la barre de seuil une patte dans la véranda l’autre dans la cuisine c’est douloureux et je comprends un peu tard que je ne vais pas facilement m’extirper de ce mauvais pas .Ce fut bien le cas, la solution ne vint pas rapidement mais une douleur sourde me galvanisa et en dépit de mon cul de plomb je parviens à sortir de ce pétrin en rapatriant mes deux jambes coté cuisine. J’étais anéanti par la douleur vidé de toutes mes réserves en énergie, je gisais, à ce moment là, moitié coté véranda moitié coté cuisine sur un carrelage froid et inhospitalier.
Première constatation agréable : vraisemblablement encore une fois rien de cassé. Autre constat beaucoup moins porteur d’assistance, mon téléphone portable est resté devant mon ordinateur hors de portée.
75 minutes plus tard je gis toujours allongé sur le carrelage de la cuisine et j’ai hurlé tout ce temps sans le moindre résultat…
C’est çà aussi la dépendance !