samedi 8 mars 2014

Médecine hospitalière ?


Médecine pour tous et accessible à tous, l’énoncé semble alléchant, mais l’annonce recouvre quoi ? Pour moi qui suis patient à la dialyse lourde de Jacques Monod qui fonctionne dans un tunnel adopté par la précédente direction et ou l’on offre du complément  de vie au moindre coût ! Ce slogan n’est pas encore gravé sur la porte d’accès au service mais du train ou vont les choses l’on trouvera rapidement les quelque euros pour matérialiser cette belle conquête de notre humanité !
Moi qui suis bien à classer dans les lourds, surtout par manque de jambes, aidé par quelques neurones valides, je vis ma maladie au jour le jour, notant ses avancées que rien ne freine. Dernière  nouveauté à inscrire au palmarès de mes déconvenues des difficultés d’élocutions que l’on traite soit avec des phrases savantes soit avec des onomatopées. Je constate que l’on me comprend de moins en moins, alors je me crois obligé de hausser le ton et première confusion l’on croit que je me fâche, alors on me le reproche plus ou moins gentiment, le plus souvent la discussion s’arrête là ! La chaîne des hospitaliers détient le savoir, comprend tout à demi mot et applique la routine Jusqu’à l’excès : que se l’on se le dise ! Dans le vocabulaire de base revient : poids sec et très souvent faux !  Les merveilleuses machines qui meublent ce local technique sont ravalées au rang de trayeuses avec pour but ultime de dessécher le pauvre patient, toute la chaîne participe à cette mutation de cette matière première en morue fécampoise d’antan !
En peu de mot je vous narre ma dernière mésaventure. Hier –vendredi- j’arrive à la dialyse déjà  bien fatigué après une nuit sans sommeil, des problèmes de tuyauteries nasale bouchées ce qui provoque des étouffements. Mes problèmes d’élocution ne facilitent pas la transmission de mon  bulletin de santé et le message final récupéré à été : Je devrais vous retirer 3Kg300 mais j’entre dans la machine 2Kg500 c’est le toubib qui décidera ! Elle a enveloppé sa réflexion d’un bon sourire. Ne pouvant pas m’exprimer j’enrage ! Mais la TV aidant j’ai du sommeiller et j’ai manqué le rendez vous avec le toubib mais à mon réveil j’ai retrouvé mes problèmes respiratoires et le stress commun à toute les fins de séance. Et dans l’hôpital du père UBU l’on m’installa un masque à oxygène, dans mes nasaux bouchés et l’on me laissa étouffer en prétendant que tout allait bien ! C’est du grand art ! L’on nage en plein cauchemars, çà ne peut plus durer !
Cerise sur le gâteau le toubib de service est apparu en fin de séance non pas pour abréger mes tourments mais pour me proposer une séance supplémentaire pour ce samedi : un projet de torture qui a avorté !