Depuis la nuit
des temps, les possédants des coffres contenant la plus grande partie du fric
de notre planète sont, de fait, les vrais dirigeants qui, plus ou moins
dans l’ombre, tirent les ficelles qui font s’agiter les pâles dirigeants
qui nous gouvernent, dans ce que l’on nomme, en terme générique, le concert des
nations.
Je ne m’en suis
pas aperçu tout de suite car je suis né dans une famille qui n’était pas
particulièrement proche du pouvoir. Mon brave homme de père savait ce que vivre
signifiait .Il avait débuté comme ouvrier dans la charpente métallique, ces
écureuil inconscients qui se baladaient entre terre et ciel une poutrelle
métallique sur l’épaule. Il a vu tomber des camarades et constaté que la peau
d’un ouvrier mort au travail n’avait pas beaucoup de valeur. Il a aussi connu
les grèves dures, celles qui ont permis à la classe ouvrière de progresser.
Celles ou des dirigeants socialistes ont brisé leur grève en faisant tirer
l’armée sur des ouvriers. Il avait aussi connu la Grande Guerre et ses ignobles
tranchées. Comme il survécut à tout, je sais que çà le mettait parfois mal à
l’aise, lorsqu’il pensait à ses copains tous ensevelis peu de temps après qu’il
eut abandonné sa tranchée pour cause de blessure.
Moi a
cette époque je n’étais pas là, même pas dans ses rêves les plus fous !
Il fût l’un de
ces survivants toujours prêt à se battre pour des causes justes dans le secteur
ferroviaire ou œuvraient déjà son père ainsi que son frère aîné. Quand je suis
arrivé dans ce monde déjà un peu fou mon Marcel de père conduisait une grosse
machine a vapeur avec laquelle de Montauban il montait les Express de la
Compagnie du P.O Midi jusqu’à Brive la Gaillarde ou il en retrouvait un autre
qu’il ramenait jusqu’à Cahors ou nous demeurions, rue de la Banque, ce qui n’a
le moins du monde facilité mon parcours personnel et n’a pas, me semble-t-il,
stimulé mon amour pour les banques et les banquiers !
Aujourd’hui,
alors que j’atteins les limites du grand âge je ne peux que constater que
nos dirigeants, mêmes ceux dressés à L’École D’Administration, ne font que de
pâles Ministres qui menés par un maître issu du même sérail, fort en synthèses
mais totalement dépourvu d’idées exploitables !
Moi, mon avenir
étant dans mon dos, tout cela devrait me laisser indifférent mais c’est
sans doute mon état de handicapé, au contact d’une misère bien de chez nous qui
m’inspire la peur de cette joyeuse bande de copains de la finance et de la
politique que je juge capable de sinistré totalement notre planète a
force d’incompétence, assistée par une aveuglante cupidité !
Les lendemains
qui chantent ne sont toujours pas pour un proche demain !