jeudi 15 mai 2014

Batistou s’en foutrait, peut-être ?




Depuis la nuit des temps, les possédants des coffres contenant la plus grande partie du fric de notre planète  sont, de fait, les vrais dirigeants qui, plus ou moins dans l’ombre, tirent les ficelles qui font  s’agiter les pâles dirigeants qui nous gouvernent, dans ce que l’on nomme, en terme générique, le concert des nations.
Je ne m’en suis pas aperçu tout de suite car je suis né dans une famille qui n’était pas particulièrement proche du pouvoir. Mon brave homme de père savait ce que vivre signifiait .Il avait débuté comme ouvrier dans la charpente métallique, ces écureuil inconscients qui se baladaient entre terre et ciel une poutrelle métallique sur l’épaule. Il a vu tomber des camarades et constaté que la peau d’un ouvrier mort au travail n’avait pas beaucoup de valeur. Il a aussi connu les grèves dures, celles qui ont permis à la classe ouvrière de progresser. Celles ou des dirigeants socialistes ont brisé leur grève en faisant tirer l’armée sur des ouvriers. Il avait aussi connu la Grande Guerre et ses ignobles tranchées. Comme il survécut à tout, je sais que çà le mettait parfois mal à l’aise, lorsqu’il pensait à ses copains tous ensevelis peu de temps après qu’il eut abandonné sa tranchée pour cause de blessure.
 Moi a cette époque je n’étais pas là, même pas dans ses rêves les plus fous !
Il fût l’un de ces survivants toujours prêt à se battre pour des causes justes dans le secteur ferroviaire ou œuvraient déjà son père ainsi que son frère aîné. Quand je suis arrivé dans ce monde déjà un peu fou mon Marcel de père conduisait une grosse machine a vapeur avec laquelle de Montauban il montait les Express de la Compagnie du P.O Midi jusqu’à Brive la Gaillarde ou il en retrouvait un autre qu’il ramenait jusqu’à Cahors ou nous demeurions, rue de la Banque, ce qui n’a le moins du monde facilité mon parcours personnel et n’a pas, me semble-t-il, stimulé mon amour pour les banques et les banquiers !
Aujourd’hui, alors que  j’atteins les limites du grand âge je ne peux que constater que nos dirigeants, mêmes ceux dressés à L’École D’Administration, ne font que de pâles Ministres qui menés par un maître issu du même sérail, fort en synthèses mais totalement     dépourvu d’idées exploitables !
Moi, mon avenir étant dans mon dos, tout cela  devrait me laisser indifférent mais c’est sans doute mon état de handicapé, au contact d’une misère bien de chez nous qui m’inspire la peur de cette joyeuse bande de copains de la finance et de la politique  que je juge capable de sinistré totalement notre planète a force d’incompétence, assistée par une aveuglante cupidité !
Les lendemains qui chantent ne sont toujours pas pour un proche demain !