vendredi 9 mai 2014

Batistou à ma place dans mon fauteuil roulant…



Comment aurait réagi notre terrible bougon ? Une de ses colère destinée au monde entier se serait manifestée mais face à l’impuissance constatée elle serait retombée très vite, toujours prête à ressurgir, voila comment j’appréhende ma situation, pas du tout confortable…
Mon temps de libre, lorsque je ne suis pas en dialyse ou en kiné, je le passe dans mon cabanon qui ouvre sur la terrasse  mais mon fauteuil ne peut pas franchir une baie trop étroite et pas davantage les deux marches qui permettent l’accès à mon agréable terrasse remplie de verdure. Pour le moment franchir ces deux obstacles tient de l’exploit sportif, ce que je ne suis guère !
Mon pauvre Batistou la vie que tu mènes ne peut pas être qualifiée de réjouissante et de facile, c’est le dur apprentissage de l’humilité  à toutes les sauces qui ne finira qu’à l’appel pour un dernier voyage que l’on souhaite apaisant ? Comme toi je ne suis pas un calme, pas encore mais je sens que çà vient, je ne m’aurais  pas cru pouvoir supporter la perte de l’usage de mes jambes et de ma véloce élocution sans réaction brutale et pourtant il ne ce passa rien de  particulièrement grave. J’en suis moi-même le premier surpris et je dois bien admettre que l’homme n’est pas toujours cohérent, çà me concerne tout à fait ! J’ai aussi noté avec étonnement que plus la vie que je mène est détestable moins l’envie d’en finir brutalement me titille ! Cela me déroute même à certains moments.
Mon pauvre Batistou comme tu nous là si souvent déclaré, l’homme est parfois étonnant voire surprenant et parfois même carrément décevant mais mériterait-on d’être blâmé lorsque l’on ne passe pas à l’acte ?