mardi 26 août 2014

Échos d'une séance mémorable ce 22 aout...



Échos de la dialyse du vendredi  22 Août  2014-
Cela commença normalement, le sort m’avait attribué une intervenante faisant parti d’un paysage que je qualifierais de familier, mais qui opérait sur ma fistule pour la première fois. Cela ce passa bien, je constatais qu’elle ne me comprenait pas plus que les autres, mais elle souriait gentiment, sachant créer un climat apaisant. Cette séance débute bien et je profite du passage d’Armelle, la préposée à température et à bien d’autres tâches, pour lui demander de bien vouloir me brancher la télévision, avec un pauvre sourire elle m’indiqua que ma demande serait prise en compte à la fin de son actuelle mission. Mais ne il ne se passa rien  jusqu’à la fin de ma séance. L’explication était simple la dite Armelle était harcelée par le troupeau d’infirmières qui réclamait son aide, le ton est badin mais pressent. Armelle est si habituée qu’elle semble même ne plus le remarquer. Curieuse ambiance dans cette unité autogérée de la dialyse Monod ou il ne fait pas bon d’occuper un poste subalterne.
Je suis, c’est vrai,  un spécialiste des fins de séances difficiles, je l’admets, alors quand 34 minutes avant la fin de ma séance, brutalement une douleur au plexus me bloqua la respiration, suivie de peu par une brûlure au talon me firent actionner la sonnette d’alarme. Mon intervenante apparut    presque aussitôt, mais je ne fus pas surpris de constater que j’avais un sérieux problème de com.  Je souhaitais tout simplement que  l’on abrège ma souffrance  en mettant fin à ma séance de torture. Je mis un bout de temps à me faire comprendre, le ton de la dame devint alors moins avenant, la jeune infirmière me débita les litanies habituelles: j’ai besoin de l’accord d’un docteur ! A ce moment, point de médecin dans la grotte ou fonctionne la dialyse Monod, seraient-ils comme moi, claustrophobes et passent-ils en ce lieu le temps décent, sans excès relevés. Je réclamais alors que l’on alerte le Dr  Postec, que j’avais aperçu en début de séance. Je fus tout de même surpris que mon intervenante, sans avoir contacté le Dr Postec,  me réponde avec une belle assurance : le Dr Postec est occupé et l’on ne peut pas le déranger ! Et pour me prouver sa compréhension elle proposa d’arrêter de me retirer plus de liquide ? Voyant qu’elle se retranchait derrière le règlement ? J’acquiesçais pour finir de souffrir pendant le temps réglementaire !
A y regarder de plus près cette une histoire est complètement ubuesque, assimiler un service dont la vocation est de soulager et de prolonger la vie, à une salle de torture. J’ai eu l’occasion d’évoquer devant le Dr Postec ce que je pense de telles pratiques et ce dernier m’avait promis que je ne serais jamais plus confronté à ce genre de problème. Mensonge ou manque de suivi ? Ne pouvant me guérir, il paraît naturel que l’on ne m’infligea pas de souffrances inutiles ! Je vous rappelle, pour stimuler votre mémoire, que lors  de mon arrivée à l’ancienne dialyse je marchais normalement, mon élocution étais aussi normale et mes mains n’étais pas gourdes…Aujourd’hui, cul de jatte, classé objet encombrant !