Chef de chœur au Palais Bourbon : çà décoiffe !
Ce n’est pas une découverte récente, des joueurs de pipeau et de fifrelin opèrent depuis des lustres dans la vénérable maison et chaque nouvelle élection apporte son contingent d’amateurs éclairés et aussi de virtuoses ! Il semble bien que, cette fois, les dons artistiques des derniers entrants ne puissent pas être qualifiés d’exceptionnels. Toutefois un petit nouveau capte l’attention car il intervient avec beaucoup d’assurance sur des sujets sensibles comme le délicat problème de l’audiovisuel public. Il s’agit de l’incontournable Frédéric Lefebvre un homme politique français, né le 14 octobre 1963 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), chef d’entreprise et lobbyist de profession, membre de l’Union pour un mouvement populaire, dont il est porte-parole, après avoir été membre du Rassemblement pour la République. Pour les élections législatives de 2007, il quitte Garches et est parachuté comme suppléant du député sortant de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, le centriste André Santini. Ce dernier est réélu le 17 juin 2007, en obtenant 55,90 % des voix au second tour, et est nommé dans le 2e gouvernement Fillon le 19 juin. Frédéric Lefebvre devient ainsi député le 20 juillet 2007 à sa place. Il est membre du groupe UMP alors qu’André Santini s’était inscrit dans le groupe Nouveau centre. Et c’est la très sérieuse Wikipédia Encyclopédie qui l’affirme !
C’est un homme manifestement sans complexe qui s’est autoproclamé spécialiste en audiovisuel ! Mais comme il n’est pas le premier à réussir ce coup, la surprise n’a pas été bien grande ! De toute façon comme dans cette belle assemblée les spécialistes de ce problème ne sont pas légion, il ne lui a donc pas été difficile de régner sur ce Club Parlementaire crée afin de proposer aussi des plans pas forcément glorieux engageant l’avenir de l’audiovisuel public. Une sorte de bidule chic qui en met plein la vue mais seulement à des gus qui ne connaissent pas grand chose à l’audiovisuel mais ne manquant pas d’appétit ! Avec des intervenants aussi peu crédibles la peur manifestée par les professionnels de l’audiovisuel public est incontestablement fondée et aussi, il est à peu près certain que cette formidable réforme se fera en définitive sur le dos des téléspectateurs et contribuables même si aujourd’hui on cherche à rassurer en biaisant façon Lefebvre qui déclare superbe :
"Supprimer la pub, c’est sauver France télévisions".
Cela ressemble fort à une affirmation mensongère car finalement rien n’est moins certain !
