jeudi 5 janvier 2012

Un après midi très ordinaire…

J’en passe de ces après midi ordinaires, en moyenne trois par semaine, en dialyse, à Jacques Monod, une usine ou les optimistes pensent qu’ils bénéficient d’un formidable supplément de vie et ou les plus réalistes savent qu’ils sont dans l’antichambre de la mort, surveillés par des gestionnaires peu enclins a semer des pétales de roses sur le dur chemin qu’ils leur reste à parcourir .
Dans ce contexte assez peu favorable, petit à petit la nouvelle dialyse cherche, en cahotant, sa vitesse de croisière avec en toile de fond cette pénurie chronique de personnel!
L’on ne peut parler d’harmonie ni à l’arrivée et pas davantage au départ des patients et souvent les gentils petits soldats sont assez débordés en raison, simplement, du sous effectif chronique, bien qu’ils ne ménagent pas pour autant leur peine.
Et l’on devra bien admettre, sans doute tardivement que ce service fonctionne, de fait, sur le fil du rasoir, correctement grâce à la grande disponibilité des personnels mais toutefois à la limite de l’aléatoire!

La conception même de ce nouveau centre atteste la volonté des technocrates de le faire fonctionner avec un personnel réduit au minimum. Cette formule de la grande salle ou les lits sont disposés en cercle autour d’une plateforme technique permettant une surveillance plus facile des patients dialysés, l’atteste. L’on ne peut pas dire que ce soit là une formule d’avant-garde car au contraire l’on revient aux grandes salles que l’on trouvait dans les mouroirs du type 19ème siècle même si chaque lit est séparé par une mini cloison en plastique amovible, la promiscuité reste tout à fait réelle voire désagréable! Ce n’est pas non plus la présence d’une climatisation agressive, distribuée par des diffuseurs disposés en dépit du bon sens qui peut rendre ce local, retapé de façon si intelligente, particulièrement convivial.
Sans aucun doute possible avec simplement un peu plus de bon sens et sans dépenser plus on aurait pu obtenir un résultat plus convainquant.
Mais dans cette sorte d’usine l’argent a dit-on tendance à ne pas être judicieusement employé a moins qu’une raison pas du tout avouable ne soit la cause de ces erreurs tout à fait évitables !

Il est beau le libéralisme triomphant à la française!