Dire que Fécamp,
l’ancienne capitale de la morue, est un paradis pour les handicapés qui sont
rivés à un fauteuil roulant serait un énorme mensonge que je ne commettrais
pas !
Me trouvant à égale distance du
front de mer et du centre ville et disposant d’un fauteuil électrique, pour une
personne valide, tout semble aller bien, à première vue. Mais il n’en va pas de
même pour moi, handicapé lourd, même si les édiles locaux m’ont gratifié d’un
bateau qui facilite l’entrée et la sortie de mon fauteuil de mon domicile.
En effet, dés que j’aborde la
rue de Mer les problèmes m’assaillent quelque soit l’itinéraire que je choisis.
Si je choisis de me diriger
vers le centre ville, il m’est impossible d’emprunter le trottoir pair,
totalement inadapté. Alors, pas d’autre choix que de rouler sur la chaussée qui
se trouve dans un état calamiteux, j’aborde à faible distance un carrefour
dangereux, non équipé de passages piéton. L’impressionnante rue Ste Etienne se
présente et que l’on est bien obligé de parcourir en plein milieu si l’on veut
arriver à bon port, mais sous les quolibets des automobilistes. L’on peut aussi
tenter d’utiliser le trottoir pair, la première fois ma progression à été
stoppée par une poubelle d’immeuble qui m’a obligé à réaliser une marche
arrière problématique La fois suivante j’ai pris la précaution de me faire
accompagner par ma compagne qui s’est chargé de déplacer l’encombrante
poubelle . Quant à l’itinéraire qui conduit au front de mer il est tout
aussi difficile, voire périlleux et partout dans la ville l’on peut tomber à
tout moment sur des pièges désagréables qui prouvent que l’on ne s’est pas
penché sérieusement sur le problème du déplacement des handicapés dans cette
ville qui affiche haut et fort sa vocation sociale.
Mais rien n’est jamais perdu et il n’est jamais
trop tard pour rectifier le tir !