vendredi 5 octobre 2012

Espérance et désenchantement ?



Espérance et désenchantement ?

Je suis de ceux qui dans l’ombre ont œuvré,  très modestement, pour débarrasser notre paysage du grand chef de guerre, du dirigeant majeur de la politique mondiale. Alors, lorsque Nicolas passa, avec un certain panache, à la trappe et que l’on  vit arriver François, sans se presser, souriant à sa compagne, Valérie!
Ce ne fut pas, tout à fait, un moment de liesse mais, tout de même, ce fut un réel soulagement !
Comme beaucoup de ceux qui n’attendent plus rien de la vie, donc encore moins du monde politique, je n’ai pas été surpris de voir nos grands hommes, à la science infuse, patiner dans le bourbier préparé par la divine crise aggravée par Nicolas .
Il me semble naturel de penser, que ces grandes pointures de notre gauche toujours soluble dans l’Europe capitaliste, avaient eu le temps de se préparer, durant ces dix années passées dans une opposition finalement confortable. Au contraire nous avons pu constater que le démarrage de la nouvelle république, normale, n’avait rien de fulgurant  et que tous ces nouveaux dirigeants nous donnaient l’impression désagréable de tâtonner. Le seul dossier qui semblait d’entrée les accaparer, était la recherche de nouvelles économies en faisant appel à notre participation active avec le souci de ne pas trop nous décevoir. Pour tout le reste ils nous ont simplement servi une sorte de Nicolas light!

Il est vrai que pour assumer une succession aussi calamiteuse, la tâche est sans doute difficile pour nos gentils petits gars qui ont un patron normal. S’il est bien vrai que les caisses sont vides et que la marge de manœuvre est si étroite que penser aux retraités pour une petite ponction qualifiée d’indolore, peut passer pour ces gens là qui vivent dans un autre monde, naturelle. Cela est loin de nous rassurer car nos dirigeants,  aidés par une cohorte de fonctionnaires  dévoués, lancés dans le grand ballet des économies n’en resteront pas là ! Au cours d’un de leur safari à la niche fiscale, ces protecteurs du peuple, ne tarderont pas à se rendre compte que, par exemple, les handicapés, mes frères jouissent d’avantages scandaleux et qu’il est grand temps d’y mettre bon ordre. Comme je ne suis pas un délateur professionnel je n’énumérerai pas tout de suite les somptueux avantages dont cette catégorie bénéficie, je laisse le soin à la meute spécialisée de les débusquer !

Toutefois il est un scandale que j’oserai, tout de même, dénoncer tant il me semble énorme. Il s’agit des dialysés, ces gus à qui l’on  offre un complément de vie, au frais de la nation et qui font des stages réguliers dans des structures spécialisées. A chaque séance l’on offre à ces gens là de somptueux petit déjeuner ou des collations, à satisfaire un gastronome. Je pense qu’un tel scandale prendra fin très rapidement ! Maintenant, c’est l’esprit tranquille qu’en début d’après midi je reprendrai la route bordée d’avantages, plus scandaleux les uns que les autres, qui m’amènera à mon centre de dialyse ou quatre heures de plaisirs intenses m’attendent.

Quatre heures ou je vais avoir le temps de rêver, à cette république généreuse, que vous nous aviez promise et que j’ai encore beaucoup de mal à voir poindre, à moins que mon esprit de malade ne m’empêche de voir une réalité tout simplement belle ?

Tout de même, je pressens que les capacités, pourtant importantes du petit peuple de France à rêver, ne tarderons pas à se révéler épuisées. Alors le désenchantement pourrait se révéler ravageur  Cela ne me réjouirait pas beaucoup, moi qui n’appartient pas à la gauche d’appareil et qui suis un incorrigible rêveur…

Nul n’est sur de son avenir. Moi je partirais  sans regrets, surtout, si je pouvais vivre, in extrémis, une tranche de politique normale porteuse d’avenir ?