mardi 16 juillet 2013

Et que çà roule!



Quand des hordes sauvages de motocyclistes envahissent notre ville, les handicapés ne sont pas à la fête…
… et ce n’est pas, hélas, la première fois que dans cette ville de tourisme, tout doit céder devant le bruit et la fureur !

Il semble bien que ce type de manifestation convienne, tout à fait, aux cauchois, purs et durs. Cela leur permet, sans doute, d’affirmer leur côté grand sauvage. A chaque occasion le peuple de l’arrière pays cauchois déferle sur le chef-lieu bien décidé à profiter de cette nouvelle immersion dans une culture favorable et naturelle, qui leur permet chaque fois un défoulement qui entraine fatalement des actes d’incivilités certes basiques mais jamais pénalisées !

Qu’un handicapé moteur soit pris en otage par une belle manifestation offerte au bon peuple n’émeut que les âmes sensibles, qui ici ne sont pas légion.  En effet quoi de plus naturel que de donner des jeux au peuple. Cela semble bien être une conséquence, tout à fait naturelle de l’évolution de notre société, si permissive.
Qui s’indignera du fait qu’un citoyen  soit bloqué en sa demeure par des sans gêne qui bloquent les accès au domicile d’un homme tronc !
 Et cela se reproduit à chaque fête populaire, les marquages matérialisant l’interdiction de stationner semble stimuler ce petit monde surexcité, qui se moque bien, dans cette circonstance, des règles établies. C’est rituel ; à chacune de vos fiestas, le horsain de la rue de Mer s’est vu signifier une sorte d’assignation à résidence aussi désagréable que stressante.
Nous sommes donc tout naturellement gagnés par un sentiment d’abandon, puisque personne ne répond jamais aux « bouteilles à la mer », que je lance, à propos de sujets sensibles comme l’état des trottoirs de notre belle ville, qui ne sont pas si facile à emprunter avec un fauteuil roulant ou encore des rues qui transforment chaque transport ambulancier en une promenade en panier à salade.

Il est, aussi, vrai qu’en fauteuil roulant l’on n’appréhende pas les difficultés qui surgissent avec la même complaisance surtout  lorsque se dressent des obstacles devant le, fragile, fauteuil roulant.

Mes propos ne sont certes pas hargneux, mais pas non plus anodins ils représentent en quelque sorte une nouvelle bouteille à la mer, virtuelle et bien réelle à la fois, qui devrait  déboucher sur un dialogue clair!