Quand
des hordes sauvages de motocyclistes envahissent notre ville, les handicapés ne
sont pas à la fête…
…
et ce n’est pas, hélas, la première fois que dans cette ville de tourisme,
tout doit céder devant le bruit et la fureur !
Il semble bien
que ce type de manifestation convienne, tout à fait, aux cauchois, purs et
durs. Cela leur permet, sans doute, d’affirmer leur côté grand sauvage. A
chaque occasion le peuple de l’arrière pays cauchois déferle sur le chef-lieu
bien décidé à profiter de cette nouvelle immersion dans une culture favorable
et naturelle, qui leur permet chaque fois un défoulement qui entraine
fatalement des actes d’incivilités certes basiques mais jamais
pénalisées !
Qu’un handicapé
moteur soit pris en otage par une belle manifestation offerte au bon peuple
n’émeut que les âmes sensibles, qui ici ne sont pas légion. En effet quoi
de plus naturel que de donner des jeux au peuple. Cela semble bien être une
conséquence, tout à fait naturelle de l’évolution de notre société, si
permissive.
Qui s’indignera
du fait qu’un citoyen soit bloqué en sa demeure par des sans gêne qui
bloquent les accès au domicile d’un homme tronc !
Et cela
se reproduit à chaque fête populaire, les marquages matérialisant
l’interdiction de stationner semble stimuler ce petit monde surexcité, qui se
moque bien, dans cette circonstance, des règles établies. C’est rituel ; à
chacune de vos fiestas, le horsain de la rue de Mer s’est vu signifier une
sorte d’assignation à résidence aussi désagréable que stressante.
Nous sommes
donc tout naturellement gagnés par un sentiment d’abandon, puisque personne ne
répond jamais aux « bouteilles à la mer », que je lance, à propos de
sujets sensibles comme l’état des trottoirs de notre belle ville, qui ne sont
pas si facile à emprunter avec un fauteuil roulant ou encore des rues qui
transforment chaque transport ambulancier en une promenade en panier à salade.
Il est, aussi,
vrai qu’en fauteuil roulant l’on n’appréhende pas les difficultés qui
surgissent avec la même complaisance surtout lorsque se dressent des
obstacles devant le, fragile, fauteuil roulant.
Mes propos ne
sont certes pas hargneux, mais pas non plus anodins ils représentent en quelque
sorte une nouvelle bouteille à la mer, virtuelle et bien réelle à la fois, qui
devrait déboucher sur un dialogue clair!