Un 14 juillet triomphant et la crise se tire sur la pointe des pieds ?
Une
tentation me vient, alors, je tape crise sur mon moteur de recherche, je constate
immédiatement que le choix offert est vaste et varié, en voilà une toute petite
sélection :
Que faut-il en penser ?
Que les économistes
se trompent ?
Que les
politiques sont des crétins ?
Difficile de
trancher ce débat ! Pour moi qui suis cloué dans mon fauteuil roulant et retiré
à tout jamais de la vie active ! Les gesticulations des uns comme des autres
n’arrivent pas à mobiliser longuement mes
quelques neurones disponibles pour ces sujets brulants que me servent
quotidiennement des médias serviles. Ne croyez surtout pas que je me désintéresse
du devenir de mes concitoyens, certainement pas, mais mon impuissance étant patente
j’ai depuis peu, tendance à m’intéresser à mes propres problèmes.
J’appartiens à
ce peuple de gauche qui a un peu honte d’avoir voté pour les dirigeants,
actuellement aux manettes et qui se révèlent si peut différends de la cuvée d’extrême
droite à qui ils ont succédés. Alors, lors de mes interminables séances de
dialyses, dans cette formidable ambiance, d’anti chambre de la mort, j’avoue
que mes pensées ne volent pas très haut ! Souvent elles volent tout juste
au-dessus de ma fragile fistule qui n’est pas, tant que les banderilles ne sont
pas plantées, certaine de tenir le coup pendant la séance qui s’annonce pourtant
sous les meilleurs hospices. Il m’arrive, aussi, de penser à mon quotidien
particulièrement réjouissant et à d’autres moments je m’égare imprudemment dans
mon avenir proche et, croyez moi, je n’en reviens pas spécialement, regonflé à
bloc !
Moi l’homme
tronc totalement dépendant de cette machine qui me permet d’affronter le
monstre du moment, appelé canicule en réfrigérant mon sang jusqu’à 35°5 sans
problème en m’enlevant, radicalement, toutes vapeurs supposées gênantes.
J’arrête mon
propos du jour là : je viens de chuter, je ne me suis rien cassé mais mon
esprit vacille…