Il faut peu de chose pour qu’une vie bascule, un cœur présumé
capricieux et l’on vous implante dans la poitrine un appareil pour le surveiller,
des reins qui vous lâchent et vous voilà en dialyse pour tout le reste de votre
vie, le tout accompagné d’un accessoire qui embellie vos nuits, en cas d’apnée
du sommeil, un masque qui loin de calmer vos angoisses, ne vous garantie pas
des nuits sereines.
J'ai des pensées
morbides, même si je ne suis pas seul, je culpabilise car je sais que je complique
la vie de ma compagne et de mon entourage.
Écrire pour survivre à
cette misère, pendant qu’un handicap s’ajoute à un autre sans que la médecine
me soit d’un grand secours, les médecins qui ont étés à mes cotés pendant ma
dégringolade je les considère comme des
amis qui savent qu’ils ne peuvent pas grand-chose pour moi, des accompagnateurs
qui semblent regretter leur impuissance.
Maintenant ce sont mes mains qui m’inquiètent car elles se révèlent
balourdes et cela ajoute encore à mes tourments. La souffrance fait grandir
affirme un dicton populaire moi j’ai rétrécis
car je ne peux rien faire comme tout le monde.
Je suis encore vivant mes
neurones sont encore vaillants…
…Alors quand le soleil brille je relativise encore !