jeudi 29 mai 2014

Sur les chemins de notre si authentique Quercy...


Et je lève maintenant mon verre au roi de notre vallée : Batistou !
C’était un foutu bonhomme, un quercynois dominant qui ne manquerait pas de donner quelques conseils pertinents à  notre pauvre petit François égaré sous les ors de la République, qui est aussi la notre, en moins généreuse. La IIIème et la IVème qu’il a bien connu lui ont provoquées, moult éructations, dont certaines n’étaient pas particulièrement élogieuses. Ce républicain forcené, jusqu’à la moelle, comment aurait-il réagi à la gouvernance de François II dit  « le Normal » mais en réalité, si décevant !
Façon Batistou je vais vous narrer une partie de notre histoire sur un tronçon de vie chaotique du citoyen lambda pris dans la tourmente  de notre siècle, une sorte de roman à la sauce quercynoise…avec un lien quelque peu fragile…
Au point de départ de cette nouvelle histoire notre Batistou est installé dans un fauteuil roulant, bas de gamme offert par la Sécu de notre si attentionnée république, la Sème pour ceux qui l’aurait oublié ! C’est pourtant vrai que nous français avons la mémoire courte, notre histoire en est la garantie…
Le cadre a bien changé et notre Batistou version Sème est installé dans une maison de pécheur, non loin d’une mer garantie froide, dans une ancienne capitale de la pèche à la morue, privé de sa mobilité il égrène des jours ternes occupés par la dialyse, la kinésithérapie et la rêverie, prisonnier de sa minuscule mais lumineuse datcha. C’est loin d’être le bagne mais ce n’est pas particulièrement  joyeux, c’est même à certains moments carrément empreint de  vrai détresse. Mais généralement tout ce remet en place pour finalement aux yeux de ceux qui ne me voient plus, un être légèrement différent surgit.
 Épuise je chemine pourtant dans ma tête afin de ne point perdre l’assistance de mes quelques neurones valides. J’y parviens encore mais pour combien de temps?
Mais à l’instant ou je livre les premières lignes, de ce simple récit ou ma vie apparaît en filigranes, je ne suis pas très assuré de vouloir faire ressurgir un passé bien mort ? On verra bien ? Mon présent, bien que voué à l’immobilité me procure l’occasion de pénétrer dans des domaines insoupçonnés jusqu’alors ! C’est le grand étonnement du moment!