lundi 16 juin 2014

...J'ai 87 ans et ce n'est pas bien glorieux?



Spécial fête des pères et la veille de mon anniversaire, demain j’aurais 87 ans !
Je me pince, non je ne rêve pas j’ai bien six enfants de deux couvées différentes et ma vie, à moi, n’a pas été un long fleuve tranquille, tant s’en faut !
Je l’ai revisité en 3D pendant l’heure que j’ai passé à l’horizontale en travers de mon  bureau devenu mon lieu de vie et aussi ma prison.
Cette journée avait débuté normalement comme un dimanche ordinaire cloîtré dans mon minuscule chez moi, si plein de lumière.
En début d’après  midi, un appel téléphonique de la plus jeune de mes filles, moment de plaisir intense mais furtif du fait que ce moyen de communication n’est guère facile pour moi depuis que mon élocution est en berne. Après je fais une courte incursion sur une chaîne d’information en continue que je supporte mal, mais je suis en manque ! Rien d’autre que le mondial et les fadaises de saison. Je glisse vers une chaîne de musique douce plus reposante, si reposante que je pique un roupillon devant mon ordinateur. Puis ma compagne fait irruption dans mon antre car c'est l’heure de l’infect Kayexalate, une sorte de torture censée me faire du bien. J’absorbe avec difficulté au risque de gerber. J’ai de la chance aujourd’hui, mais ce n’est pas certain car cette drogue à pour moi un effet pervers elle détraque mes intestins et je ne contrôle plus rien dans un temps très court après l’absorption. Ce fut le scénario qui fut retenu pour ce jour de fête !  Et 20 minutes plus tard pendant que mon épouse promène le chien  je comprends que je vais devoir affronter seul une situation difficile ! Mais comme je n’ai pas le choix je relève ce nouveau défi. Comme mes jambes m’ont abandonné j’ai à ma disposition des poignées auxquelles je m’agrippe à deux mains, les deux mains étant occupées le maniement du matériel complémentaire tient forcément de l’aléatoire. Ce n’était pas mon jour de chance et je me retrouvais allongé sur le dos au pied de mon fauteuil percé .Pas de panique, je m’en tirerais avec quelques bleus supplémentaires. Je me trouvais au centre d’un décor film noir de type télé réalité. Et pendant  60 minutes bien pesées défila dans ma tête tous les loupés de ma chienne de vie, pas étonnant que je sois plus très frais lorsque de sympathiques voisins vinrent me tirer de ce mauvais pas ! De gentils voisins qui, déjà, avaient eu l’occasion de nous donner des gages de leur bienveillance.