Ce 16 juin
ne laissera pas le souvenir d’un grand millésime et pourtant tout avait
commencé sous les meilleurs hospices avec des cadeaux. Mais avant la fin de la
matinée je retrouvais une vieille connaissance qui comme un lourd manteau
s’abattit sur mes épaules, ce qui accentua encore la faiblesse de mes jambes. Mécaniquement j’ingurgite un peu de
nourriture présentée par ma compagne, qui fait tout son possible pour me
stimuler, en rouspétant comme un jour ordinaire, en somme la banale
normalité !
Puis ce fut
le départ pour Monod, sans heurt et bien banal, mais déjà je me trouvais dans
un état second et secoué par une toux violente et en quinte. Et lorsqu’on me
déposa sur le lit tout au fond de ce service de l’ère des troglodytes j’étais
si ramollo que je n’ai pu extérioriser ma joie. Mon anniversaire virait, au cauchemar,
dans cette ambiance faussement doucereuse, car au royaume du grand copinage ou
l’on délègue facilement et où le sourire n’a pas grande valeur, en l’absence de
vrais chefs les seconds couteaux s’exercent à briller sur le devant de la scène
seulement pour le plaisir et par vanité.
C’est dans
un état lamentable que je quitte le sanctuaire seuls mes ambulanciers remarque
ma fraîcheur, qui ne fais pas tâche, dans ce lieu de grande désolation et c’est
bien un spectre qui regagne son domicile.
Je découvre
anéanti que pour fêter mes 87 printemps, ma compagne a pris l’initiative
d’organiser un pot dans mon minuscule espace de vie et, bien naturellement convié notre fécampoise
de fille et de ma petite Chloé. La fête fut courte car dés que j’eus absorbé
quelques gouttes de champagne et réussi à déglutir quelques amuse gueule, la
révolution se manifesta dans mon intestin. Pendant que les jeunes gagnait les abris
ma compagne en pleines agapes se trouva confronté en direct avec mon problème et me gratifiât à
cette occasion de lamentations hautes en couleurs, qui rapidement virèrent à l’aigre
et c’est ainsi que se clôturât cette belle soirée de mon 87ème anniversaire
et bien que mes parisiens aient égrenés via la voie téléphonique un bon
anniversaire, ma nuit ne fut pas
particulièrement sereine, pas davantage cette journée, qui suivit, je ne fus
pas particulièrement dru je dirais même dans un état second!